Cela dépend s’il est suivi de « foot » ou de « bar ». Dans le premier cas, c’était un loisir sportif interne à l’École, dans le second cas, c’était un lieu de loisirs sportifs externe à l’École.

La célèbre casquette du navalais qui faisait tout son prestige et permettait de le repérer de loin. La coiffe qui la recouvrait était bleue en hiver et blanche en été. La bâche était ornée d’un macaron avec ancre de marine et, pour les aspis, d’un galon doré. Dans la coiffe se trouvait une baleine métallique qui était l’objet, de la part du navalais, de mauvais traitements : tordue dans tous les sens pour obtenir une casquette dite « masturbée », voire purement et simplement supprimée. Elle comportait aussi une courroie en élégant plastique noir, appelée jugulaire qui ne servait que pour les cérémonies. L’élégance suprême, qui avait un coût, était la bâche américaine qui s’achetait dans le commerce. Cette version Marine a été remplacée par la version Service de Santé des Armées, commune à nos amis santards, dont le macaron s’orne d’un caducée et dont la jugulaire est en fil doré.

Soirée de prestige (gala), qui avait lieu le soir du baptème de la promo. Se déroulant autrefois au grand théâtre, ensuite dans divers lieux bordelais, il était l’occasion, pour la bonne société bordelaise, de trouver un beau parti pour la fille de la famille et, là encore, à l’orchestre de la boîte (voir Aiglon) d’exprimer tout son talent. Il permettait à la Strasse d’aérer les Spencer.

Cérémonie militaire, réunissant dans la grande cour de l’École l’ensemble des promotions et, comme on dit dans Sud-Ouest, les plus hautes autorités civiles et militaires. Le maire de Bordeaux (longtemps Chaban Delmas) est souvent présent sauf si ce samedi-là un match du tournoi des 5 Nations est programmé.
La nouvelle promotion, après avoir écouté « genou terre » la carrière de leur illustre parrain, reçoit son fanion. La cérémonie était suivie d’une garden-party dans la cour d’honneur puis du bal de la boîte.

Lieu de vie et de rencontres pour beaucoup de navalais. Les plus connus étaient le Plana, place de la victoire ou officiait l’ineffable Pépé et le Longchamp, voisin de la boîte, où l’on était accueilli par Maria. De toute façon, une bonne piste se devait de visiter plusieurs bars. A l’Aiglon (voir ce mot), le bar marine et le bar colo se disputaient la préparation et la vente de boissons exotiques (pas toujours avec modération).

Cours bordant la boîte vers l’est et ayant donné son nom au nouveau bâtiment où les fœtus logeaient par chambres de 4. Ce bâtiment, construit en 1964, a été le premier démoli en 2015 pour laisser la place à un hôtel. L’élément le plus marquant de ce bâtiment était une grille de 4 mètres de haut qui servait à faire le mur. Au rez de chaussée se trouvaient les boîtes aux lettres des élèves, le vago (agence postale) et le bureau sport.

Il s’agit d’un fragment de barreau métallique issu d’une fenètre au rez de chaussée du Batiment Ferbos. Un élève ingénieux a scié ce barreau permettant de faire le mur facilement. Un système de vis permettait de le cacher des inspections et il ne fut jamais découvert.
L’élève, à sa sortie le remis au Général. Il était visible, alors, à la salle du souvenir.
Belote :}}Passe-temps pratiqué en carrée ou au cercle, en alternance, selon les préférences avec le baby-foot, le ping-pong ou le bridge, souvent accompagné d’une boisson anisée. Le joueur de belote n’était qu’exceptionnellement retrouvé au mot suivant.

Lieu où devait régner en principe le silence et où on trouvait deux espèces d’élèves : le rat de bibale (variété de mulet) qui, ne supportant pas pour travailler, la promiscuité de ses camarades de carrée, y était tous les soirs pendant toute l’année, rêvant d’ancres (voir ce mot) et d’internat. Et le saisonnier qui, trois jours avant les exams, prenant conscience de la profondeur de ses lacunes, tentait de les combler par quelques nuits sans sommeil.

Ancien fusiller-marin ayant connu l’Indochine et l’Algérie. Pour ce vieux briscard, qui en avait vu d’autres, l’affectation à l’École, comme Capitaine d’Armes, constituait une pré-retraite paisible. Il savait faire respecter le règlement avec fermeté mais une certaine bienveillance. Responsable des perms, des punitions et de la feuille de service, son bureau vitré au pied des escaliers de Ferbos s’appelait le BSI (bureau du service intérieur) et lui donnait un point de vue stratégique sur l’ensemble de ses ouailles.

Abréviation pour Belle Jardinière, maison de confiance du cours de l’Intendance, qui nous confectionnait nos uniformes (avait succédé aux maisons Balsan et Thierry) soi-disant sur mesure. Tout le monde se souvient que la BJ était en fait représentée par un charmant jeune homme qui mesurait, avec une grande conscience professionnelle et une certaine insistance, notre entre-jambes tout en nous demandant : « Vous portez à droite ou à gauche ».

NOTRE École
Successivement appelée "École Principale du Service de Santé de la Marine et des Colonies", puis "École du Service de Santé de la Marine" et enfin "École du Service de Santé des Armées".
Maintenant fermée et en partie démolie.
Le grand porche du 147 cours de la Marne où était le pointage, le bâtiment de la Strasse et notre vieux bâtiment Ferbos sont toujours debout et destinés à d’autres usages.
Elle occupait un terrain allant du cours de la Marne à la Place Ferbos le long du cours Barbey. Elle appartenait à la ville de Bordeaux et non au Ministère de la Défense, ce qui probablement à contribué entre autres à sa disparition

Sac en plastique (souvent c’est un préservatif) rempli d’eau que les navalais balance par la fenêtre sur la place Dormoy éclaboussant les passants. La strasse a dû à maintes reprises parlementer à ce sujet, suite à des plaintes reçues.
Boum : Petits hommes bleus chargés de l’entretien des parties communes, du service au self ainsi que de l’enseignement de l’accent et du vocabulaire bordelais aux navalais venant d’ailleurs. Corps ayant commencé à se féminiser à partir des années 70, on parle alors de « boumesse ».

L’aumonier, soutien spirituel des navalais, Il animait la CSVP et éditait Notre Lettre, lien indispensable, bien avant internet et face-book, entre tous les navalais disséminés de oar le vaste monde. L’endroit où il logeait et recevait était la boüterie, située au début de l’Allée de l’Artillerie.

Passage initiatique obligatoire pour les fœtus, qui débutait dès l’arrivée au 147 cours de la Marne et se terminait par la reconnaissance. Au cours de ce mois des brimades, les Anciens cherchaient à éduquer, souvent (mais pas toujours…) avec humour, les nouveaux arrivants pour en faire de vrais navalais. Il était préférable pour le fœtus (souvent tondu) de rester dans le troupeau et de ne pas être trop connu comme forte tête, fils de Géné ou trop à l’aise (voir ce mot). Certains anciens avaient une réputation de féroces brimeurs (pas de noms…), il était bon pour le fœtus d’en être avisé rapidement pour éviter de mauvaises surprises. (Voir à pompes, solénoïde, conseil de guerre)

Tenu par le Maître principal, Maître d’armes, il était chargé de veiller à la bonne forme physique du navalais (mens sana in corpore sano). Il avait aussi la charge d’entretenir le matériel (ballons, épées, sabres, fleurets et haltères) et d’organiser les entrainements, les compétitions et les déplacements des nombreuses épreuves sportives auxquelles participaient les navalais. Le nombre de sports d’équipe ou individuels était considérable et l’Histoire a retenu des titres de champions marine et des victoires au Tournoi des grandes écoles dans pratiquement tous les sports : football, handball, rugby, basket, équitation, cross, aviron, escrime, judo, pentathlon moderne, athlétisme, etc….