Le petit nid douillet servant de lieu de vie et de chambre à coucher à 4 navalais. Mesurant 30 m² dans le bâtiment Ferbos, ce qui permit ensuite de les couper en deux et seulement 15 m² dans le nouveau bâtiment Barbey, obligeant le recours à des lits superposés. C’est là que se sont souvent crées des amitiés pour la vie.

Lieu de rencontre et de détente pour tous les navalais. Tenu par les deux frères Dédé et Jojo qui veillaient à la nécessaire modération dans la consommation des boissons alcoolisées, il était le lieu des tournois de bridge, de belote, de baby-foot, de ping-pong ou de pétanque.

Viennoiserie connue sous le nom de chocolatine, vendue au cercle, le plus souvent par deux : « Jojo, un lait fraise et deux chocos ». Cette modeste collation à 10h 30 ou à 17 h permettait au navalais moyen de repartir en carrée ou en bibale pour deux heures de mule en vue des exams ou des colles.

Officier du corps technique et administratif, dont la dénomination officielle mais peu compréhensible était OCTASSA. En fait c’étaient les seuls officiers ni médecins ni pharmaciens du Service de Santé. Leurs épaulettes ou bordures de galons n’étaient pas en velours mais en tissu rouge.

Chanson apprise à tous les navalais fœtus par les anciens et pour leur vie entière.
Elle se compose classiquement d’un refrain et de 3 couplets (Marine, Colo, Sortie).

-* Refrain :
-** Quel que soit le cadre, l’Afrique ou l’escadre, dans un régiment ou bien à bord d’un bâtiment
-** On fera la noce, ou roulera sa bosse, mais qu’on foute le camp de cet ignoble, de cet ignoble
-** Mais qu’on foute le camp de cet ignoble établissement.

-* Couplet Marine :
-** Et s’il y en a qui prenne la marine, ils s’en iront vers de bleus horizons, bleus horizons
-** Ils quitteront Bordeaux cité chagrine pour le ciel bleu de la rade de Toulon.

-* Couplet Colo :
-** Et s’il y en a qui prenne la coloniale, devant ceux-là fœtus inclinez-vous, inclinez-vous
-** Ils partiront vers l’Afrique infernale, porter la science au pays des Bantous.

Couplet de sortie :
-** Et toi Géné, vieillard syphilitique, vieux fil de fer que la rouille a tordu, rouille a tordu,
-** Nous quitterons ta satanée boutique, en te foutant un grand coup de pied dans le cul.

Elle se chante debout et termine toutes les manifestations navalaises, ou d’anciens Navalais.

La ligne bleue des Vosges sur laquelle tout navalais était censé fixer son regard. Combinaison complexe des notes de fac, de colles, de sport et de discipline, il permettait d’accéder aux ancres (voir ce mot) et de choisir la marine ou la colo en fin d’études. Les cartes étaient rebattues ensuite à l’École d’application pour le choix de la première affectation.

Exercice de style où le navalais de 6ème année était directement confronté, à l’oral, à ses Professeurs. Selon leur humeur, ceux-ci pouvaient avoir décidé de bien se marrer aux dépens du candidat souvent un peu pâle, (d’où, pour les latinistes, son nom d’albicans). L’équipe David-Chaussé/ Martin-Dupont était, pour cela une des plus redoutées.

Interrogation répétitive sur le programme des derniers cours de fac, permettant de s’entrainer en vue de l’examen. Le mulet (voir ce mot) attendait toujours cette échéance avec impatience. Les capitaines de compagnie étaient chargés d’élaborer les questions et de corriger les épreuves. Les notes obtenues rentrant en compte pour le classement.

Abréviation de « Troupes coloniales », ayant persisté dans le vocabulaire navalais (sans aucune connotation colonialiste) bien après la décolonisation et l’accès à l’indépendance des pays de notre ancien « empire colonial ». En fait, la plupart de ceux qui choisissaient cette voie à partir de 1960 étaient affectés outre-mer, en coopération civile ou militaire. « Porter la science au pays des bantous » et être, au-delà des mers au service des hommes, était le rêve et la vocation de beaucoup de navalais.

Groupe d’élèves de la même année d’études, possédant un numéro de 1 à 7 et correspondant à une promo qui, elle est désignée par le nom du parrain illustre qu’elle a choisi pour son baptême. Une compagnie est encadrée par un officier (médecin ou pharmacien), le capitaine de compagnie et par deux « fayots », adjudant de compagnie et son adjoint, dont il est parfois possible et toujours important de s’attirer la sympathie. La 1ère compagnie est toujours commandée par un pharmacien en regard du programme important de chimie.

Cérémonie vespérale prenant place le 1er soir des brimades et destinée à distinguer par une punition symbolique les fœtus qui s’étaient fait remarquer, parfois bien involontairement et à leur corps défendant, ou pour des raisons d’hérédité galonnée ou étoilée. C’était l’occasion de quelques magnifiques réquisitoires de la part du tribunal, que n’auraient pas reniés Pierre Desproges et ses flagrants délires. La condamnation tombait, implacable, le fœtus voyant sa nudité recouverte d’œuvres plâtrées ou picturales du meilleur effet comme le tacot devant tourner sa manivelle ou l’éléphant devant faire bouger sa trompe.

Nom d’un élève (promo 1905) dont la veuve a fait un important legs (la moitié de sa fortune) en 1979 à l’association des anciens élèves de Santé Navale conformément au désir de son mari. L’Asnom, héritière, attribue chaque année des prix aux élèves sortants les plus méritants et contribue aux fonds de « Solidarité Santé Navale ».

Tous les matins, le navalais qui s’était réveillé au dernier moment, courait pour atteindre le self avant la fermeture. Il était malheureusement stoppé dans son élan, au milieu de la cour, par la sonnerie des couleurs qui l’obligeait à se figer au garde-à-vous, en enlevant sa casquette, jusqu’à ce que le pavillon tricolore soit arrivé en haut du mat. Après un redémarrage rapide, Il lui restait à négocier son petit-dej malgré la fermeture du self puis à aller se pointer.

Combien de kilomètres parcourus en allers et retours de la boîte à la Victoire, à l’époque où bien peu de navalais étaient motorisés. Parfois très tôt le matin, parfois en courant pour ne pas arriver en retard au cours ou à l’hosto, parfois sous la pluie, parfois tard la nuit, en retour de piste mais, dans ce dernier cas, sous pilote automatique, sans souvenir précis du trajet emprunté. Que de fois passées devant La Bovida, l’Homme chic, la Pharmacie Parlange le Sol y Sombra, pour ne citer que ces enseignes. Les Capucins, ventre de Bordeaux, est sur le chemin avec la cohue des jours de marché.
Anciennement Cours St Jean (avant 14-18), un couplet méconnu du chant de l’École y fait allusion.
Le transfert de l’Université à Carreire lui a fait perdre de son importance.

Endroit reculé et qui ne servait à rien, où le navalais n’allait que très rarement, sauf pour un rassemblement avant cérémonie ou pour rejoindre l’amphi (ciné club, allocution du Commandant de compagnie….)

Acte de la part des fayots ou de la strasse de relever une infraction au règlement justifiant une punition. Une fiche était alors rédigée et affichée au BSI (voir Bidel). On pouvait, par exemple, se faire cranter à une inspection pour coupe de cheveux défectueuse, bâche masturbée ou talons non cirés.

La conférence de Saint Vincent de Paul. Permettait aux navalais de venir en aide à des personnes seules, âgées ou en difficulté. Action humanitaire totalement bénévole qui s’ajoutait aux autres activités intellectuelles ou sportives pour faire du navalais un homme complet.

Nom donné aux Santards car le fond de leur képi était rouge, contrairement à celui de la « coloniale » qui était noir.