Chansons destinées à mettre de l’ambiance dans le bus de la fac, dans l’amphi ou dans les troisièmes mi-temps. Les paroles imagées et plus ou moins poëtiques se trouvaient dans le bréviaire du carabin mais étaient assez vite connues par cœur. La petite Charlotte ou la P’tite Huguette, les moines de Saint Bernardin, le wagon de Constantine et le De Profundis morpionibus restent de grands classiques.

Civil, donc tout ce qui n’est pas navalais : Nos camarades de la fac sont des pékins et des pékines. Mais on peut aussi prendre des risques pour faire l’élégant en portant des pompes pékines à l’inspection ou sortir en pékin alors que c’est interdit.

Autorisation de s’absenter pour quelques jours ou quelques semaines pendant les vacances, en général pour aller retrouver sa petite amie. A ne pas confondre avec la fausse-perm, (beaucoup plus répandue) qui est la même chose mais sans autorisation, nécessitant la collaboration des camarades de carrée et souvent sanctionnée, en cas de découverte du pot aux roses, par quelques jours de gnouf.

Autre nom donné à la carrée. Lors de l’externement, le navalais devait avant tout se trouver une piaule en ville.

Meuble destiné au repos, plus couramment appelé lit. Il y en avait quatre par carrée et il était en principe recommandé de ne pas y passer trop de temps dans la journée, surtout en cas d’inspection de chambre. Devait être refait tous les matins selon un protocole bien établi avec un rabat du drap supérieur sur la couverture de 24 cm. Pouvait aussi faire l’objet d’une innocente plaisanterie de la part des petits camarades : le lit en portefeuille, très désagréable surprise pour l’intéréssé se couchant tard et obligé de refaire son lit.

Sortie, en général nocturne, et s’effectuant à plusieurs, consistant à tester les mousses ou les Ricard de plusieurs estaminets, souvent situés sur le cours de la Marne, autour des Capucins ou Place de la Victoire. L’occasion pouvait être un anniversaire, un soir de colle, la Reconnaissance ou un évènement sportif. Si l’aller était simple, le retour pouvait être plus compliqué et nécessiter le secours d’un guide.

Un des objectifs préférentiels de toute piste (v. Ce mot). Cet établissement était tenu par Pépé qui connaissait ses clients navalais par leur prénom, voire leur surnom. Il était recommandé de ne pas y commander de Coca ou de lait fraise mais uniquement de vraies boissons d’hommes. On y a vu des porte-drapeaux santards ou belges venus pour le baptême y consommer du Ricard avec très peu d’eau.

Élégante pièce d’habillement issue de la marine, attribuée au fœtus à son arrivée jusqu’à son remplacement, après quelques semaines de patience, par le bel uniforme à 8 boutons confectionné par la BJ et dans lequel on se sentait tout de suite un autre homme.

Petit guichet situé sous le porche du 147 cours de la Marne et où chaque navalais devait donner chaque jour avant 9 heures son matricule à un fayot ou à un matelot. En cas d’absence injustifiée (v. fausse perm), on pouvait essayer de pointer un copain mais le succès n’était pas assuré. C’était aussi le sa entre le monde extérieur et l’École et le lieu de rendez-vous entre un navalais et toute personne venant de ce monde extérieur (souvent de sexe féminin).

En général par série de 10, une des sanctions les plus courantes pour les fœtus ayant fauté : « Pompe fœtus ». Cela avait au moins l’avantage de nous maintenir en forme physique

Élève pharmacien, se distinguant de ses camarades par le velours vert émeraude bordant ses galons. Beaucoup moins nombreux que les médecins, mais la qualité ne remplaçait-elle pas la qualité.

Désignée par les deux derniers chiffres de son millésime (Ex. promo 57 pour les élèves entrés en 1967), c’est l’ensemble des élèves de la même année d’entrée (voir aussi compagnie). Les inter-promos étaient des tournois de sports d’équipe opposant les promos entre elles et toujours très disputés, occasion, ensuite, pour le vainqueurs, de fêter ça et, pour les perdants, de se consoler au cours de la troisième mi-temps qui était, sans doute, la plus importante.

Difficile de retenir un nom plus qu’un autre dans cette voie lactée où brillaient les étoiles de la médecine de la deuxième moitié du XXème siècle. Ils nous faisaient l’honneur de nous faire partager l’infime partie de leurs connaissances encyclopédiques que nous étions capables d’ingurgiter mais pas forcément de métaboliser immédiatement. La qualité de cette digestion était ensuite appréciée par eux lors des examens et en particulier des cliniques (v. ce mot) où ils se marraient bien.
Un certain nombre sont passés par Santé Navale : Staeffen, Leng-Levy, Moretti, Pouyanne, Amouretti, Sénégas, Clementy, Dehais ….

L’origine de cette dénomination donnée à l’insigne de l’École reste obscure. Gravé au verso du matricule de son propriétaire, elle ne quittait la cravate sur laquelle elle était épinglée que pour être remise solennellement à l’élue de son cœur, juste avant la bague de fiançailles (qui revenait un peu plus cher !)

Auteur d’un ouvrage de Pathologie médicale (3 tomes) donné en dotation à tous les navalais dans les années 60.
Dans la catégorie vieux grimoires, ce Pavé Vraiment Rébarbatif, apparait dépassé par certains documents et servira plus par son poids et son aspect décoratif que par son contenu.