C’est l’Hôtel-Dieu de Bordeaux. Il est en centre-ville face au tribunal de Justice place de la république.
Il persiste, jusqu’à fin 60 quelques sœurs soignantes. Il comprend des services de médecine, chirurgie et spécialités. Quelques grands médecins, parfois anciens navalais° y servent comme chef de Service : Leng-Levy°, Saric, Aubertin, Moretti°, Staeffen°, Traissac, Le Bras°… pour ne citer qu’eux.
Son « Pavillon » des entrées, dans la cour centrale, accueille les patients jour et nuits. Ce dernier pouvant devenir les nuits de garde une véritable cour des miracles.

Caserne de l’Armée de Terre ou étaient logés nos alter égo culs rouges détachés à Bordeaux. Elle devint le siège de la Direction régionale du Service de Santé.

Petite bibale annexe donnant sur la cour, d’utilisation confidentielle et saisonnière, fort agréable en mai juin pour préparer les exams. Non fréquentée par les vrais mulets qui lui préféraient l’ambiance feutrée de la vraie bibale.

Petite salle d’un des bâtiments transversaux ou sont visibles les souvenirs et une partie de l’histoire de l’École. On y trouve l’uniforme d’Angiboust, les photos de toutes les promotions, les noms de différents majors de promotion, etc…

Surnom de l’hôpital Xavier Arnozan, situé dans un grand parc à Pessac, spécialisé dans la médecine et la chirurgie pulmonaire. La tuberculose y est bien présente puis de moins en moins.
Fréour, Tessier, Monmayou, Laumonier, Couraud sont les principaux praticiens dans les années 60.
On pouvait assez facilement avoir des postes de fonction d’interne.

Nos camarades, homologues ou alter-ego de l’École du Service de Santé de Lyon, d’abord située cours Pinel non loin des quais du Rhône puis transférée à Bron sur un vaste campus. Ayant passé ensemble le concours d’entrée, nous en étions ensuite séparés par le choix des Écoles. Compte-tenu de la distance géographique, nous ne les côtoyions qu’assez peu sauf lors des compétitions sportives et des baptêmes de promo où ils revêtaient un magnifique uniforme de cérémonie avec bicorne, appelé la « tenue Pinder », rappelant celui des Polytechniciens mais avec un pantalon rouge. Nous les retrouverons, à partir de 1970, pour mieux les connaître et les apprécier, en Écoles d’application au Val de Grâce ou au Pharo.

Nom d’une brimade consistant à sortir de l’eau du lavabo, avec la bouche, une savonnette. Exercice plus ou moins difficile mais souvent désagréable pour la bouche ou les yeux.

Navalais (promo 1898), Médecin de Marine et écrivain, célèbre.
Il donnera son nom à l’Université de Bordeaux II (Sciences de la Santé) à la création des 3 Universités Bordelaises dans les années 70.

Il fallait bien apporter de l’énergie aux neurones en fusion de nos jeunes cerveaux en plein développement. Le réfectoire, en self-service tenu par les boums, était là pour assurer cette fonction vitale matin, midi et soir. Par tablées de 10, chacun, doté de sa timbale métallique et de ses couverts purs inox gravés au chiffre de l’École, recevait sa juste portion de hachis Parmentier, choux de Bruxelles et autres découvertes gastronomiques. Les jours de fête, menu amélioré arrosé de Roc de Puisseguin.

Terme désignant le privilège des élèves de dernière année vis-à-vis de la queue du self (réfectoire). Ces élèves ont le droit de shunter cette queue qui peut être plus ou moins longues selon l’horaire.

voir Taverne du midi

Figure acrobatique réalisée par le fœtus sur l’aimable demande de Monsieur l’ancien et nécessitant un certain entrainement pour arriver à passer à travers le bureau à tiroirs de la carrée. Le plus chiant étant ensuite de remettre les tiroirs à leur place et tout ce qu’il y avait dedans.

Comme disait Brassens : « Je ne fais pourtant de mal à personne en n’écoutant pas le clairon qui sonne ». Les sonneries de clairon, traditionnelles de la Marine, étaient censées rythmer la vie du navalais (lever, couleurs, repas, messe, etc…), mais boules quiés et sommeil profond aidant, elles n’étaient pas toujours suivies de l’effet souhaité par le Bidel. Utilsées aussi pour les inspections et les cérémonies : La Berlotte, Aux champs, Aux morts, etc…)

Surnom du sous-directeur de l’École. Il est le « chef de corps » et à ce titre il commande les troupes lors de défilés ou cérémonies militaires.
Personnage galonné et craint, chargé de maintenir le troupeau dans le droit chemin et dépositaire de la signature et du cachet indispensables à la validation des perms et des jours de gnouf, sur proposition du Bidel.

Médecin universitaire gastro entéro hépatologue et ancien Navalais (1948).
Il est célèbre pour ses cours magistraux, qu’il théâtralise volontiers, d’un haut niveau pédagogique. Il affectionne les aphorismes cliniques permettant une mémorisation facile (on s’en souvient encore) type :
- Ictère insidieux, indolent, implacable du néo de la tête pancréatique.
- Ictère douloureux, fébrile, oscillant, de la lithiase cholédocienne.
- Jeune soldat jaune pour l’hépatite virale épidémique (A)
- Anémie patriotique de Biermer avec moëlle bleue, estomac blanc, langue rouge.
- Fair forty fertile female pour le terrain lithiasique biliaire.
- Les vents qui précèdent la pluie du Météorisme avant l’ascite.

Comme Molière, Il décèdera en plein cours.

Nos camarades africains ou asiatiques qui venaient partager, pour le meilleur et pour le pire, nos années d’École et de Fac. Ils portaient sur l’épaule l’indication de leur pays d’origine. Ils venaient des ex AOF AEF Indochine, de Madagascar, du Maroc, pour la plupart. Ils étaient, à une époque, parfois surnommés affectueusement les « Balubs ».
Un éthiopien anglophone intégra en 1962. En 1 an, il réussit l’exploit d’apprendre le français et de faire CPEM-1ère année de Médecine. C’est lui qui plus tard annoncera, à Addis Abeba, l’éradication mondiale de la variole.

Ensemble des personnages galonnés voire étoilés qui participaient à la gestion administrative et militaire de l’École. Ces strasseux étaient, par ordre hiérarchique: le Géné, le sous-cul, l’adjoint au Directeur, le Directeur des études, l’officier d’administration et les capitaines de compagnie ou chargés d’enseignement.