Discussion

Notre expérimentation est limitée : elle est réalisée statiquement au laboratoire, sur un nombre réduit de cas.

Nous pouvons cependant en tirer quelques conclusions :
-* à la mise en tension, l’ardillon en « Y » du SN 13 se positionne perpendiculairement à l’axe du tendon dans la préparation SN 13 / Tendon. On remédie à cette évolution en faisant pénétrer l’aiguille droite du SN 13, le plus perpendiculairement possible par rapport à l’axe de l’extrémité proximale du tendon.
-* du point de vue mécanique, seul importe la rupture de la préparation SN 13 / Tendon. Cette rupture s’effectue à une tension inférieur à celle qui entraîne le dessertissage de l’ensemble fil / ardillon en « Y » (2000 à 3500 grammes, 3400 grammes respectivement). Elle est cependant proche de la tension entraînant le dessertissage du plomb écrasé (2950 grammes).

Ainsi on peut dire que :
-* si le plomb d’arrêt distal du SN 13 est {{très}} serré le lâchage par mis en tension brutale et excessive de la suture tendineuse entraînera :
-** soit un dérapage de l’ardillon en « Y »
-** soit une rupture de la préparation SN 13 / Tendon, et, de ce fait, une déchirure longitudinale du tendon très préjudiciable à la reprise ultérieure de cette suture.
-* si le plomb d’arrêt distal du SN 13 est {{modérément}} serré, ce lâchage se fera par glissement du fil dans le plomb distal, n’entraînant pas la rupture de la préparation SN 13 / Tendon et donc un traumatisme plus réduit du tendon (déchirure par les seuls points épitendineux cf notre cas de section des tendons fléchisseurs en zone 5)

En résumé il semble préférable de ne pas trop serrer le plomb d’arrêt distal du SN 13 pour éviter la déchirure longitudinale du tendon en cas de lâchage de la suture tendineuse par mise en tension brutale et excessive.

Rapellons les expérimentations antérieures de PC SHAW (81) qui, avec un bard-Wire de construction différente (multibarbelé) sur tendon fléchisseur profond de cadavre, trouve des charges de rupture de sa préparation avoisinant 3100 grammes. Il a par ailleurs effectué des expérimentations in vivo.

Nous lui empruntons ses remarques de fin de paragraphe « expérimentation »

« Une suture à la PULVERTAFT à deux brins d’acier (40 Gauge) dérape pour une tension de 2100 grammes sur un fléchisseur profond humain »

« Un fléchisseur profond humain supporte des efforts maximum in vivo de l’ordre de 1000 à 2000 grammes, a un tonus de repos de 80 à 160 grammes » OMER et VOGEL (71) cités dans PC SHAW (81) »

Nous tenons à signaler une étude des Laboratoires ETHICON effectuée par G. LAVARDE et J. BILWEIS (47), travail non encore publié sur le SN 13, qu’il est facile d’obtenir sur simple demande auprès des laboratoires.

Nous reproduisons ici leurs conclusions :

« Sous réserve d’essais dynamomètriques complémentaires probants, on peut mettre à l’actif de la suture SN 13 :
-* un très grande rapidité et facilté d’éxécution
-* une solidité de la suture au moins égale à celle d’une suture classique, sous réserve d’expérimentation chez l’animal et d’essais cliniques
-** bonne tolérance de l’acier
-** cicatrisation de bonne qualité
-** mobilisation plus précose du segment blessé, en particulier au niveau des doigts ».

 

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